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NOTRE PROJET

Nous sommes un groupe de doctorants lyonnais en langue et littérature, lauréats d'un Projet Junior et rassemblés sous le nom Écho. Notre projet consiste en l’élaboration d’un ouvrage théorique de référence sur le préconstruit, ses fondements, ses formes et ses fonctions, édité dans la collection « Rencontres » des Classiques Garnier au printemps 2016.

 

En amont, une journée d’étude consacrée à la question se déroulera le jeudi 9 avril 2015 à l’Université Lyon 3 Jean Moulin afin de préparer cet événement.

POURQUOI LE PRECONSTRUIT ?

Sur la gamme théorique allant du donné au construit, de l’inné à l’acquis, concepts largement investis par la réflexion scientifique traditionnelle, le préconstruit offre un terrain d’exploration fécond. Ce terme est le seul permettant de recouper des phénomènes proches touchant nos jugements, représentations et faits de langue : poncif, stéréotype, préjugé, lieu commun, idée reçue, cliché, a priori, topos, doxa, archétype, locution figée, etc. Ces notions consistent toutes à véhiculer des formes et des contenus déjà construits mais dont la source n’est pas ou plus identifiable. Contrairement à la citation, dont la source est connue, le préconstruit échappe à une telle identification : pétri de mémoire, répété à l’envi, son origine a pourtant été perdue. Mémoire sans conscience de l’origine, le préconstruit, renvoie au fonctionnement de l’inconscient collectif.

 

En 1975, le philosophe et linguiste Michel Pêcheux théorise pour la première fois la notion de « préconstruit » : un élément issu d’un domaine de pensée « fait irruption dans un élément d’[un] autre sous la forme de ce que nous avons appelé du ''préconstruit'', c’est-à-dire comme si cet élément s’y trouvait déjà ». Dans les années 1990, Ruth Amossy et Anne Herschberg-Pierrot apportent un nouvel éclairage à la notion de préconstruit par le jeu de notions hyponymes telles que « cliché », « stéréotype », « idées reçues », « prêt-à-penser », toutes notions entrant dans un jeu de répétition entre des formes ou des contenus. Plus récemment, Marie-Anne Paveau précise la notion de « préconstruit » en soulignant la dimension discursive du phénomène de répétition : les données du préconstruit proviennent de notre perception organisée du monde, elle-même modelée par les formes du discours.

 

En somme, s’il est aisé d’identifier des éléments préconstruits dans une image, un film ou un discours, la diversité de ses hyponymes et de ses lieux et formes de manifestation le rendent fugitif et résistant à la conceptualisation. Le préconstruit serait-il réfractaire à toute modélisation ? Notre projet a pour ambition d’apporter des éléments de réponse à cette question, en convoquant toutes les disciplines concernées par la notion de préconstruit, afin de les faire dialoguer entre elles pour façonner le plus richement possible le sens de la notion. 

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Florent Bréchet

Doctorant et ATER en littérature française à l’Université Lyon 3

Sujet de thèse : « Le Sublime dans les Mémoires d’Outre-Tombe »

 

Agathe Mezzadri

ATER à l’Institut de Linguistique de l’Université de Strasbourg

Doctorante en stylistique à l’Université Lyon 3

Sujet de thèse : « Fénelon : la consomption du paradoxe. Analyse

d'une parole mystique au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles »

 

 
Solène Thomas

Doctorante contractuelle en littérature française à l’Université Lyon 3

Sujet de thèse : « Les corps de Verlaine »

 
Raphaël Luis

Doctorant contractuel en littérature comparée à l’Université Lyon 3

Sujet de thèse : « Proses de l'imaginaire : la fiction latino-américaine

à la lumière des théories de R.L. Stevenson »

Sabrina Giai-Duganera

Doctorante contractuelle en littérature française à l’Université Lyon 3

Sujet de thèse : « Joseph Joubert : une poétique de la désécriture »

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